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L’ASPHALTE ET LE BITUME. 661

Fig. 28G. — Le pavage d'un trottoir en asphalte coulé.

qui n’est pas encore combinée, se vaporise rement à la bordure. Le niveau de ces
au contact du mélange brûlant qui sort de la règles de fer indique celui qu’aura le trot­
chaudière, et la nappe liquide soulevée se toir. C’est entre ces deux règles qu’on verse
crevasse et se boursoufle : signes précurseurs le mastic. Un ouvrier va le puiser dans la
de la détérioration des travaux. chaudière, à l’aide d’un seau, dont il ré­
Avant d’appliquer le mastic bitumineux pand le contenu sur la surface préparée. Un
sur le substratum préparé comme il vient autre, s’agenouillant devant le trottoir, fait
d’être dit, il faut dessécher avec soin cette refluer le mastic sur une spatule en bois qui
surface. Pour cela, on y verse des cendres lui sert à bien égaliser la surface.
chaudes, que l’on retire dès qu’elles ont Avant que le mastic soit refroidi, on verse
absorbé l’humidité, ou bien on fait une à sa suface du sable fin, que l’on fait pénétrer
coulée provisoire de mastic, qui dessèche la à coups de batte. La plus grande dimension
couche encore humide. Cette couche provi­ de ces grains de sable ne doit pas dépasser
soire cède, immédiatement après, la place au 5 millimètres. De cette manière, la couche
mastic définitif. asphaltique dont la masse est déjà, pour
La surface étant ainsi bien sèche, on peut ainsi dire, saturée de gravier, se trouve su­
verser le mastic. On opère par bandes perficiellement imprégnée de grains plus
de trottoir de 7 ou 8 centimètres de lon­ fins, qui, sans offenser les pieds, leur offriront
gueur, que l’on délimite au moyen de deux une adhérence suffisante.
règles plates en fer de 1 centimètre et La figure 286 représente le travail qui vient
demi d’épaisseur, étendues perpendiculai­ d’être décrit.