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L’ASPHALTE ET LE BITUME. 657

Fig. 282. — Four et chaudière pour cuire le mastic d'asphalte.

A. Four à retour de calorique. DD. Agitateurs du mastic.
B. Chaudière en tôle (demi-circulaire). J. Couvercle en tôle de la chaudière.
C. Arbre fixé dans l’axe de la chaudière pour recevoir les Z. Conduit donnant issue à la vapeur d’eau et aux autres
agitateurs. vapeurs provenant de Faction de la chaleur sur l’as­
E. Poulie de commande de cet arbre au moyen d’une vis phalte.
sans fin, G, et d’une roue dentée, II.

du mélange. Il est vrai que, si l’on a traité blonneux dans une autre chaudière. L’eau
par ce procédé un grès à gros grains comme s’évapore et le sable se dépose, retenant en­
celui de Lussat (Auvergne), le bitume su­ core un volume de bitume égal au sien ou à
perficiel est suffisamment pur, le sable s’é­ peu près. Le bitume pur surnage. 11 ne reste
tant tout entier précipité au fond de la chau­ plus qu’à le décanter.
dière; mais la plupart des grès bitumineux On a proposé et même essayé un procédé
sont, au contraire, constitués par des grains nouveau, qui permet d’extraire du premier
très-fins, de telle sorte que la nappe de bi­ coup tout le bitume des molasses, à tel point
tume occupant la partie inférieure de la que le sable qui forme le résidu de l’opération
chaudière retient encore du sable (le cin­ est parfaitement blanc et que le bitume ainsi
quième ou le quart de son poids). obtenu est très-pur. Ce procédé consiste à
Il est donc nécessaire de soumettre à une faire usage d’un dissolvant : le sulfure de
nouvelle purification le bitume sablonneux carbone. Mais le sulfure de carbone est d’une
provenant de la désagrégation du grès bitu­ manipulation dangereuse. Il est très-volatil
mineux. A cet effet, on chauffe ce bitume sa- et, en outre, inflammable ; il peut donc oc-
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