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INDUSTRIE DE L’EAU. 385
Fig. 168. — L’aqueduc de Roquefavour, sur le trajet du canal qui amène à Marseille les eaux de la Durance.
d’aqueduc est fini ; il devient une branche cette condition en donnant au canal une
mère, qui côtoie les hauteurs en alimentant largeur de 3 mètres à la cunette, de 7 mè
les dérivations de Lestaque, du cap Janet, tres à la ligne d’étiage, et une pente de
de Longchamps, de Saint-Julien, et bientôt 0m,30 par kilomètres. La profondeur totale
d’Aubagne, lesquelles sont chargées de por du canal est d’ailleurs de 2m,40, et sa lar
ter l’eau sur les faîtes secondaires. geur de 9m,40 au sommet. Dans ces con
L’aqueduc a des pentes et des sections va ditions, les eaux peuvent atteindre sans in
riables suivant la nature des lieux traversés. convénient une hauteur de 0m,50 au-dessus
Parmi les souterrains, qui sont au nombre de l'étiage; elles acquièrent alors une vitesse
de quarante, trois ont environ 3,500 mètres. de 0m,90 environ, fournissent 10 mètres
On compte sur la ligne deux cent trente cubes par seconde : ce volume peut être con
ponts ou aqueducs ; parmi ces derniers, il sidéré comme le produit habituel du canal.
en est un de 25 mètres de hauteur et de En terrain naturel, la pente, disons-nous,
170 mitres de longueur. est de 0m,30, par kilomètre ; la section du
La section et la pente du canal ont été canal est trapézoïdale, avec base de 2m,66,
calculées de manière à débiter 7 mètres et talus réglés à 3/4. Dans le rocher la pente
cubes d’eau par seconde avec un mouil par kilomètre augmente à 0m,30 ; la section
lage de l”,50 et une vitesse moyenne de passe au double carré de 2 mètres. En sou
0™,84 environ par seconde. On a rempli terrain, la pente est de lm,3 ; la section est
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