Page 131 - Les merveilles de l'industrie T3 Web

INDUSTRIE DE L’EAU. 129

Fig. 04. — Le Rhin, à Heidelberg.

pétueux, vont, après un trajet plus ou granitique, ne contient que 0sr,04 de ma­
moins long, sur un sol plus ou moins in­ tières solubles par litre.
cliné et plus ou moins pur, former les ri­ On peut donc considérer les eaux de
vières et les fleuves, qui les portent à la fleuves et de rivières comme de l’eau de
mer, le grand réservoir des eaux du globe. pluie qui tient en dissolution des principes
La composition et les qualités des eaux dou­ provenant à la fois de l’atmosphère et du
ces et courantes doivent donc varier beau­ sol qu’elles parcourent.
coup suivant la nature et l’étendue du sol Lorsque les eaux proviennent de la fusion
parcouru, la végétation qui se développe des glaciers, elles ne sont pas chargées de
au fond de ces différentes espèces de cours principes fixes solubles dans le commence­
d’eau, et les animaux divers qui peuvent y ment de leur cours. L’eau de l’Arve, qui,sor­
naître et y mourir. Elles doivent égale­ tant des glaciers du Mont-Blanc, traverse la
ment varier par les crues que provoquent vallée de Chamonix et entre dans le Rhône,
les pluies. près de Genève, ne donne à son origine,
Ainsi, l’eau de la Tamise, qui parcourt en c’est-à-dire dans la vallée de Chamonix, au­
grande partie un terrain d’alluvion, c’est- cun précipité avec les azotates de baryte et
à-dire composé de matières meubles et al­ d’argent, l’oxalate d’ammoniaque ni d’autres
térables par l’eau, contient 0gr,26 de prin­ réactifs; tandis qu’à son point de jonction
cipes solubles par litre, tandis que celle de avec le Rhône, après un cours de 100 ki­
la Dée, à Aberdeen, qui traverse un terrain lomètres, ces mêmes réactifs la précipitent.
t. m. 204