Page 106 - Le jardin potager biologique
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1OÔ LE JARDIN POTAGER BIOLOGIQUE
sance, et c’est la porte ouverte à toutes les maladies. Rappelons
les principales règles à respecter en matière d’arrosage :
— utiliser de préférence de l’eau de pluie ; à défaut, laisser
séjourner l’eau un certain temps dans des bacs exposés au
soleil pour qu’elle se réchauffe et se vivifie sous l’action du
rayonnement solaire. L’eau du robinet, fréquemment chlorée
ou javellisée, risque d’avoir une action nettement défavorable
sur la vie microbienne ; cette action est sensiblement atténuée
si on l’expose au soleil ;
— ne jamais arroser en pleine chaleur, mais seulement le
matin ou, encore mieux, le soir ;
— pour les plantes ayant déjà un certain développement,
faire des arrosages abondants et assez espacés, plutôt que des
arrosages quotidiens très légers qui ne mouillent la terre que
sur deux ou trois centimètres ;
— pour les semis, au contraire, faire des arrosages fréquents
et légers.
En aucun cas le sol ne doit être saturé d’eau, car les plantes
risquent d’être asphyxiées.
— pour les plantes sensibles aux maladies cryptogamiques
(en particulier la tomate), arroser au pied de chaque plant.
Insistons sur le fait qu’il ne faut pas avoir la manie de
l’arrosage, pas plus que celle du désherbage. Dans un sol riche
en humus et couvert d’une couche de mulch, les plantes
peuvent supporter de longues périodes de sécheresse sans en
souffrir.
On peut parfaitement faire du jardinage biologique même
si on ne dispose d’aucun moyen d’arrosage. Il suffit de tenir
compte du temps pour le semis et le repiquage. Certes, il y
a quelques aléas, et certaines plantes risquent de souffrir par
grande sécheresse, mais l’ensemble des récoltes ne sera guère
affecté si l’on pratique le jardinage biologique avec art et
intelligence.
6. La récolte.
Tout le monde sait récolter des légumes, mais il est bon
de rappeler quelques règles :