Page 111 - Le jardin potager biologique
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COUCHES ET CHASSIS 111
placer par du fumier de mouton, éventuellement mélangé à
du fumier de vaches. On peut même faire des couches chaudes
sans fumier, en mélangeant une matière végétale fermentant
facilement, par exemple des herbes sèches ou du vieux foin,
avec un engrais organique d’origine animale (guano, poudre
de sang, poudre de viande) ou avec du fumier de poules.
Lorsque la couche est montée, on pose dessus un coffre
dans lequel on met une couche de terreau de 20 cm, puis on
place les châssis et les paillassons. (Voir le dessin : « couche
chaude. » 1) couche ; 2) réchauds ; 3) châssis ; 4) terreau.)
La fermentation démarre alors rapidement et la tempéra
ture de la couche atteint au bout d’une dizaine de jours 6o°
à 70° : c’est ce que l’on appelle « le coup de feu ». Ensuite
la température redescend progressivement. On attendra, pour
semer ou planter, que le coup de feu soit passé et que la
température dans le coffre soit redescendue aux environs de
250.
Les réchauds.
Pour éviter le refroidissement des couches, on garnit de
fumier de cheval les côtés des coffres : c’est ce que l’on appelle
les réchauds. Ils peuvent être renouvelés périodiquement si
on constate que la température baisse dans les couches.
3. L’utilisation des couches et des châssis.
Nous donnons, pour chaque légume, les conditions de plan
tations sur couche, mais les règles générales suivantes sont
valables dans tous les cas :
— Il faut surveiller régulièrement la température des
couches, à l’aide d’un thermomètre enfoncé dans le terreau.
La température doit se maintenir entre 20° et 25°. Si elle
est trop élevée, on ouvrira légèrement les châssis pendant la
journée.
Si la température est trop basse, on renouvellera les réchauds
et on veillera à bien mettre les paillassons le soir.
— Il faut aérer les couches dès qu’il y a un rayon de soleil
(à moins d’un froid exceptionnel) : les plantes sous châssis