Page 109 - Le jardin potager biologique
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COUCHES ET CHASSIS                1«9

            2.  La confection des couches chaudes.
            Les couches sont des plates-formes faites de fumier de cheval
          mélangé à divers débris végétaux destinées à fournir, par
          fermentation, la chaleur nécessaire aux cultures sous châssis.
            Les couches sont destinées à recevoir les coffres ; elles doivent
          dépasser les côtés du coffre de 30 à 40 cm de chaque côté.
          Autrement dit, pour un coffre de 1 m 30 x 3 m destiné à
          recevoir 3 châssis de 1 m x 1 m 30, on montera une couche
          de 2 m x 3 m 70.
            Le matériau de base, pour la confection des couches, est le
          fumier de cheval frais ; on le mélange avec une proportion
          variable d’éléments végétaux (paille, feuilles, herbes, foin
          détérioré, etc.) et éventuellement de fumiers d’autres animaux
          (vaches, mouton). Pour monter une couche chaude on mélange
          intimement le fumier de cheval et les autres éléments dont
          on dispose et on les entasse jusqu’à ce que l’on obtienne une
          couche d’une épaisseur uniforme de 40 à 60 cm. La couche
          doit être bien tassée et humide, sans être pour autant
          détrempée, car elle ne chaufferait plus. La détermination du
          bon dosage entre les divers éléments qui constituent la couche :
          fumier de cheval, éléments végétaux, eau, etc., est surtout une
          affaire de coup de main que l’on acquiert avec l’habitude. Plus
          on veut que la couche dégage de chaleur et plus la propor­
          tion de fumier de cheval doit être forte.
            Si on n’a pas beaucoup de fumier, on pourra, plutôt que
          de monter la couche à même le sol, creuser une fosse de 40 cm
          de profondeur, ayant la largeur et la longueur des coffres
          dont on dispose. La couche sera confectionnée dans cette
          fosse, ce qui limitera la déperdition de chaleur et les quantités
          de fumier nécessaires.
            Les couches doivent être d’autant plus épaisses qu’elles sont
          faites plus tôt dans l’hiver : les premières couches, montées
          en janvier et destinées à recevoir les semis de fin janvier et
          de février, doivent avoir 50 à 60 cm d’épaisseur. Pour les
          couches montées après le 15 février, une épaisseur de 40 cm
          est suffisante.
            Si on ne dispose pas de fumier de cheval, on peut le rem-
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