Page 104 - Le jardin potager biologique
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io4 LE JARDIN POTAGER BIOLOGIQUE
i° Ne pas attendre, bien entendu, que l’herbe soit à graine ;
2° Si les herbes ne sont pas à graine, les couper ou les arra
cher et les laisser sur le sol, entre les lignes semées : elles
contribueront ainsi à couvrir et à nourrir le sol ; de nombreuses
mauvaises herbes ont en effet un rôle rééquilibrant qu’elles ne
peuvent plus jouer si on les retire. Surtout ne jamais les brû
ler : c’est un gaspillage d’humus. Si on doit les retirer, ce qui
est nécessaire lorsqu’on a un terrain très sale que l’on veut
ensemencer rapidement, on les met sur le compost.
3° Eviter de sarcler juste avant une pluie car une certaine
proportion des herbes arrachées se réenracinerait.
4° Utiliser des outils efficaces et adaptés à la superficie du
jardin :
— pour le petit jardin familial, le meilleur outil est le
sarcloir, avec lame fixe ou lame oscillante ;
— pour les grands jardins (plus de 500 m1) utiliser, en plus
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de l’outil précédent, la houe à bras des maraîchers, sur
laquelle on peut adapter divers outils : rasettes, socs piocheurs,
buttoirs. C’est un investissement hautement rentable car il
économise beaucoup de travail (voir p. 39).
4. La couverture du sol.
Nous avons déjà parlé de la nécessité de couvrir le sol et
des divers moyens d’y parvenir. Pour couvrir le sol entre le
semis et le moment où la culture occupe toute la place, on
procédera ainsi :
— le plus tôt possible après le semis (dès que les plantes
sortent de terre ou dès le semis si l’on a marqué les lignes
semées avec de la tourbe) on épandra entre les lignes une
fine couche de mulch (1) ;
— le premier apport de mulch après un semis sera très
peu épais, juste de quoi recouvrir le sol ;
— le meilleur matériau pour réaliser ce mulching est de
(1) Pour les semis d’été, lorsque le sol est bien réchauffé, on peut
faire un léger apport de mulch sur toute la surface de la planche.