Page 100 - Le jardin potager biologique
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1OO LE JARDIN POTAGER BIOLOGIQUE
— La densité du semis.
La plupart des jardiniers débutants commettent l’erreur de
semer trop dru, de peur qu’une partie des graines ne lève pas.
« Qui sème dru récolte menu », dit le dicton. Un semis trop
dense a de multiples inconvénients :
— dans les semis en pépinière, on obtient des plants étiolés
et affaiblis qui reprennent mal, qui sont plus sensibles au
parasitisme et qui auront tendance à monter ;
— dans les semis en ligne, un semis trop dense oblige à
un dépressage très important, opération longue et fastidieuse.
De plus, lorsque le dépressage est fait trop tardivement, les
plantes qui restent en souffrent. Enfin, on gaspille beaucoup de
graines.
Lorsque le semis est fait dans de bonnes conditions, dans un
sol bien préparé, la levée est toujours très régulière et il est
inutile de semer dense. Lorsqu’on sème à la main, la densité
optimale pour chaque espèce est un tour de main que l’on
acquiert rapidement.
2. Repiquage et mise en place des plants.
Les puristes appellent « repiquage » le fait de transplanter
provisoirement des plants en pépinières, et « mise en place »
la plantation définitive. Mais dans la pratique on désigne par
repiquage toute mise en place des plants, qu’elle soit provi
soire ou définitive.
Les repiquages se pratiquent de la même manière en jardi
nage biologique qu’en jardinage classique. La seule particula
rité est le pralinage des racines : avant de repiquer les plants,
on trempe les racines dans une boue faite de terreau (ou de
compost très décomposé) et d’eau, à laquelle on ajoute géné
ralement un fertilisant minéral naturel (de préférence à base
de roches siliceuses).
Rappelons les règles essentielles du repiquage :
— ne repiquer que des plants vigoureux, trapus, non
étiolés ;
— ne pas attendre que les plants soient trop gros : ils
reprendraient difficilement ;