Page 105 - Le jardin potager biologique
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DU SEMIS A LA RÉCOLTE 105
l’herbe fraîchement coupée et finement hachée (gazon, herbe
de prairie, engrais vert, etc.) ;
— l’apport de mulch sera renouvelé lorsque le sol ne sera
plus suffisamment couvert : l’herbe apportée se décompose
très rapidement, surtout en été, et la couche de mulch doit
être renouvelée au bout de 2 à 3 semaines. Le second apport
sera un peu plus abondant que le précédent et suffira générale
ment pour couvrir le sol jusqu’à ce que les plantes cultivées
soient assez développées pour prendre le relais.
Un sarclage avant chaque apport de mulch sera en général
suffisant. Si quelques herbes passent à travers le mulch et
prennent un trop grand développement, on les arrachera à
la main et on les laissera sur place.
5. La lutte contre la sécheresse.
Le premier moyen qui vient à l’esprit est l’arrosage ; mais
tout d’abord il faut avoir de l’eau, ensuite cela coûte cher
(en argent et surtout en temps) ; enfin un arrosage mal fait
peut être plus nuisible qu’utile.
• Emmagasiner et ne pas laisser évaporer l’eau apportée
par les pluies.
L’humus est le réservoir d’eau idéal.
1 kg de sable peut emmaganiser 250 gr d’eau,
1 kg d’argile peut emmagasiner 1 000 gr d’eau,
I kg d’humus peut emmagasiner 2 000 gr d’eau.
II faut donc, par la fumure organique et des engrais verts,
augmenter la teneur en humus.
Dans un sol riche en humus les pertes d’eau par ruisselle
ment et par infiltration sont réduites au minimum.
Pour limiter l’évaporation, il est essentiel que le sol reste
meuble en surface (« un binage vaut deux arrosages » dit le
dicton) et qu’il soit protégé des rayons du soleil par une
couche de mulch si la plante cultivée ne couvre pas entièrement
le sol ;
• Les difficultés de l’arrosage.
L’excès d’eau est aussi nuisible aux plantes que son insuffi