Page 115 - Apiculture Moderne
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MALADIES DES ABEILLES.                lit


             laquelle les abeilles tombent engourdies et meurent ; cette
             maladie aurait une cause analogue et serait accidentelle.
               A citer enfin le mal de mai, affection mal définie, qu’on traite
             par l’acide salicylique. Les abeilles atteintes de ce mal ont l’abdo­
             men gonflé et meurent après s’être traînées quelques heures.
               Nous ne ferons que mentionner la moisissure des rayons, qui,
             si elle n’est pas une maladie des abeilles, peut incontestablement
             faciliter le développement des affections auxquelles elles sont
             sujettes. Elle est due surtout à l’excès d’humidité et au manque
             d’air. Le remède est donc bien simple : enlever les parties de
             rayons moisies et aérer fortement.
               Les abeilles, nous le savons déjà, sont sensibles aux odeurs;
              celles qui leur déplaisent leur causent de l’irritation, et dans
              cet état leur travail est de beaucoup diminué. Alors elles se
             jettent parfois sur les personnes sans motif apparent; l’odeur
              de ces personnes est peut-être la seule cause de leurs agres­
              sions.
                Nous pourrions ajouter ici que notre abeille commune est géné­
              ralement d’un caractère très doux, et qu’on ne pourrait en dire
              autant des races étrangères. Celle importée d’Italie (et aussi celle
              croisée d’italiennes) particulièrement, est parfois intraitable ; son
              maniement oblige souvent à beaucoup plus de précautions. Pour­
              tant, M. l’abbé Guyot, qui élève en grand les reines chypriotes,
              assure que par la sélection et le croisement avec l’italienne il
              obtient une race prolifique, travailleuse et très douce.
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