Page 111 - Apiculture Moderne
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CONDUITE DU RUCHER. 107
espace suffisant pour que les abeilles puissent passer, si elles
éprouvent le besoin de changer de rayon. On peut encore arriver
au même résultat en pratiquant des trous dans le haut de ces
rayons.
Pendant l’hivernage, la ruche doit être bien aérée. Il faut, dans
ce but, la soulever légèrement sur des cales, lesquelles devront
être assez basses, toutefois, pour qu’aucun animal nuisible, mulot,
souris, etc., ne puisse passer.
L’entrée de la ruche n’aura pas plus de 0m,008 de haut, pour la
même raison; mais la longueur pourra atteindre 0m20 afin d’as
surer une bonne aération. En Italie, on garnit l’entrée des ruches
de pointes en fer pour empêcher le passage des souris.
Pendant l’hiver, le plateau des ruches peut être incliné pour
faciliter l’écoulement de l’eau condensée; mais il ne faut pas
négliger au printemps de rétablir le niveau, pour que les con
structions des abeilles soient bien verticales.
Pour préserver les ruches de l’humidité et même du froid, en
hiver, les parois pourront être avantageusement garnies de pail
lassons. Un apiculteur hongrois, M. Zaretzki, a proposé de les
garnir d’une couche de dix à vingt feuilles de papier. Ce moyen
nous paraît digne d’attention, malgré son étrangeté. La mousse
peut auçsi être employée pour garnir les ruches à l’intérieur,
ainsi qu^ les coussins qui recouvrent les cadres. Elle parait
éloigner les rongeurs, tandis que la paille les attire.
Afin delconserver les rayons vides durant l’hiver, on les enve
loppe parfois de journaux. C’est simple et pratique; mais il ne
faut pas les oublier entièrement sous cette enveloppe, car les
chenilles de fausse teigne rongent le papier à l’occasion. Il est bon
de réunir les rayons vides dans un local sec et bien clos où on
peut les soumettre à la vapeur de soufre, c’est-à-dire à l’action de
l’acide sulfureux qui se dégage pendant la combustion du soufre.