Page 108 - Apiculture Moderne
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104            CONDUITE DU RUCHER.

          2 500 cellules, et pour une ruche d’une dizaine de cadres les pro­
          visions pour passer l’hiver doivent s’élever de 15 à 18 kilo­
          grammes.
            Il faut profiter de cette visite (août-septembre) pour enlever
          encore les rayons défectueux et ceux qui seraient dépourvus de
          couvain ; on n’en laissera qu’un nombre proportionné à la quan­
          tité d’abeilles qui doivent les couvrir, pour éviter toute déperdi­
          tion de chaleur.
            A ce moment, on devra s’assurer aussi de la présence du cou­
          vain dans les ruches, et si, par son absence, on constate qu’une
          ruche est orpheline, faire la réunion à une ruche qui gagnerait à
          être renforcée.
            A cette époque, il y a grand avantage à réunir les colonies fai­
          bles : une forte ruche hiverne toujours mieux. Nous avons vu
          comment se font les réunions (page 89).
            C’est à cette époque aussi que l’on pourra transporteries ruches
          à la bruyère, dans les contrées où il en existe.

                    11.  Remplacement des mères.
            C’est encore au moment de cette visite que l’on devra examiner
          les mères, afin de remplacer celles qui seraient défectueuses ou
          épuisées par la vieillesse, celles surtout dont la ponte aurait laissé
          à désirer. Toutefois il ne faut pas intervenir sans motif sérieux,
          car des observations récentes ont montré que dans une ruche suf­
          fisamment spacieuse, ce remplacement se fait naturellement et,
          suivant l’avis de maîtres autorisés, les apiculteurs tendent aujour­
          d’hui à abandonner aux abeilles elles-mêmes le soin de ce renou­
          vellement.
           Le changement de mère est une opération délicate, au cours
          de laquelle il peut arriver que la nouvelle venue soit tuée par les
          abeilles, et si c’est une bonne pondeuse, la perte est grande. Il
          doit se faire immédiatement après l’enlèvement de la mère défec­
          tueuse. Voici comment l’on procède, afin d’empêcher les ouvrières
          de construire des alvéoles maternels, ce qui serait une cause
          d’insuccès et ferait perdre du temps :
            Après avoir enfumé la ruche, on soulève les cadres l’un après
          l’autre et l’on examine leurs deux faces pour trouver la reine à
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