Page 107 - Apiculture Moderne
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CONDUITE DU RUCHER.                  10J

            sur les rayons, on ouvrira de temps en temps la fenetre de la
            chambre où le transport s’est effectué, afin qu’elles puissent
            s’échapper et rejoindre leur ruche. On peut encore munir les
            caisses contenant les rayons récoltés du chasse-abeilles (fig. 113),
            grâce auquel celles-ci une fois  sorties ne peuvent plus rentrer,
              M. l’abbé Baichère remplace  cet appareil par une simple ou-
            verlure de 1 centimètre de
            diamètre, appelée vespocule,
            qu’on ferme quand les abeilles
            sont sorties.
              Au moment de la récolte, il
                                             Fig. 113. — Chasse-abeilles.
            est très important de laisser
            dans la ruche des provisions suffisantes. On a même bénéfice à ne
            pas enlever tout le miel, et il est souvent nécessaire de nourrir pen­
            dant les grandes sécheresses, alors que la miellée manque ou est
            tout à fait insuffisante. Ce nourrissement a surtout pour but de
            maintenir une ponte et un élevage abondants, afin que les colonies
            soient assez fortes, en automne, pour assurer un bon hivernage.

                   10.  En août, septembre et octobre.
              A la fin d’août, on visitera les ruches de nouveau, on enlèvera
            quelques cadres de miel à celles qui auraient trop de provisions
            et on les donnera à celles qui n’en auraient pas assez. Si l’on
            manquait de rayons, il faudrait nourrir au sirop de sucre.
              En septembre, les provisions devront être complétées, s’il est
            nécessaire; c’est le nourrissement d'automne.
              Pour ce nourrissement, la formule suivante a été recommandée :
            Sucre, 7 kilogrammes; eau, 4 litres; une poignée de sel et deux
            ou trois cuillerées de vinaigre bouilli. Ce mélange se conserve très
            bien, dit-on. Si l’on craint la loque (v. page 108), on peut y ajou­
            ter de l’acide salicylique (4 grammes environ). Un mode de nour­
            rissement recommandable est celui qui consiste à avoir une
            réserve de cadres pleins de miel operculé qu’on introduit dans
            les ruches dont les provisions sont insuffisantes.
              Pour l’estimation des provisions que possède une ruche, on peut
            admettre que 1 kilogramme de miel occupe dans les rayons à peu
            près 3 décimètres carrés (en comptant les deux faces), ou environ
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