Page 120 - Apiculture Moderne
P. 120
116 ENNEMIS DES ABEILLES.
visite des abeilles et se cramponnent à leurs poils. Elles les
irritent tellement que si leur nombre est un peu élevé la mort
s’ensuit. Elles sont pourtant de petite taille : elles n’ont guère
que 0m,002. Quand ces larves se sont ainsi cramponnées à des
abeilles sauvages, elles sont transportées dans les nids de celles-ci,
dont elles dévorent la larve et se nourrissent ensuite du miel qui
lui était destiné; mais trans
portées de même dans la
ruche, elles ne paraissent
pas y vivre, et on les trouve
mortes en grande quantité
sur les plateaux et les plan
chettes de vol. Elles sont ce
pendant très funestes aux
abeilles domestiques : elles
passent facilement de l’une
sur l’autre et en font mourir
Fig. 125. Fig. 126.
Triongulin, Méloé beaucoup, même des reines.
larve de méloé grandeur naturelle.)
(très grossi.) D’après M. Assmuss, les
triongulins seraient la cause
de la maladie de mai ou rage des abeilles. Si ces petites larves ne
réussissent pas à se développer dans la ruche, elles mangent néan-
Fig. 127. — Clairon des abeilles. Fig. 128. — Cétoine. Fig. 129. — Dermesto
(grossi).
moins les œufs des abeilles. On ne peut guère les rechercher pour
les détruire; mais il faut ramasser les méloés adultes quand on
les découvre, et enlever soigneusement pour les brûler les abeilles
mortes attaquées par les triongulins.
On trouve parfois dans les ruches un autre coléoptère, le clairon
des abeilles \clerus ou tricliodes apiarius] (fig. 127). Sa larve,