Page 118 - Apiculture Moderne
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114            ENNEMIS DES ABEILLES.


               Enfin un troisième papillon, celui-là de taille gigantesque, fré­
             quente aussi les ruches : c’est le sphinx tête de mort [acherontia,
             atropos] [fi g. 121). Il y entre pour se gorger de miel, et son épaisse
             fourrure le met à l’abri des piqûres. Celles-ci, paraît-il, s’en dé­
             fendent en réduisant l’entrée de leurs ruches au moyen de piliers,
             et contreforts en propolis. Il sera facile de les aider en réduisant






















             fortement ces entrées au moyen des portes à coulisse ou des tôles
             perforées. Ce papillon possède la faculté rare de faire erttendre
             un cri, on ne sait pas bien comment. Hubert pense que c’est ce cri
             qui donne l’alarme aux abeilles, qui, dès son apparition, se pré­
             cipitent en masse pour le chasser et boucher les portes. Quand
             ils se sont introduits dans la ruche, les abeilles les enduisent de
             propolis; ils meurent et leur corps ainsi enduit ne se corrompt pas.
               Les guêpes, les frelons (fig. 122), les asiles (fi g. 123), quel­
             ques grandes libellules s’emparent des abeilles au vol et les dévo­
             rent. Les araignées les prennent dans leurs toiles. Les guêpes et
             les frelons surtout sont très nuisibles. On détruira autant que pos­
             sible tous les nids qu’on en pourra trouver. M. Thiébaut conseille
             pour cela de placer le soir à l’entrée des nids un flacon d’essence
             de térébenthine. Nous avons détruit un grand nombre de guêpes
             communes en procédant comme suit : Rechercher, le matin de
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