Page 119 - Apiculture Moderne
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ENNEMIS DES ABEILLES. 115
très bonne heure, avant la sortie des guêpes, toutes les entrées
de nids, et les boucher avec de la terre mouillée, sauf une; verser
dans l’entrée qu’on a réservée la valeur d’un verre à liqueur de
Fig. 122. — Frelon. Fig. 123. — Asile.
sulfure de carbone et boucher ce trou comme les autres. Au bout
d’un quart d’heure on peut déterrer le nid : toutes les guêpes
seront mortes ; il faut avoir soin de le brûler pour détruire toutes
les nymphes.
Le pliïlanthe apivore [pliilanthus apivorus] [ftg. 124), appelé
aussi, en Allemagne « loup des abeilles », leur
fait surtout une chasse active. Quand il s’est
emparé d’une abeille, il la pique avec son
aiguillon, et il résulte de cette piqûre une
anesthésie complète. La victime est alors por
tée dans un nid préparé d’avance; sur son
corps est déposé un œuf, et la jeune larve qui
en sortira va se nourrir de cette abeille en Fig. 124.
Philanthe apivore
gourdie, mais encore vivante. emportant
une abeille anesthésiée.
On voit quelquefois de petites espèces de
fourmis s’installer dans le couvercle des ruches, où elles sem
blent attirées par la chaleur; mais elles sont peu nuisibles.
Les coléoptères fournissent aussi leur contingent d’ennemis :
Nous citerons d’abord les méloés (flg. 125,126). Leurs œufs sont
pondus à terre et les jeunes larves qui en sortent, connues sous
le nom de triongutins, grimpent sur les fleurs, y attendent la