Page 121 - Apiculture Moderne
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ENNEMIS DES ABEILLES. 117
qui est rouge, ne semble vivre que de miel altéré, ou de matières
animales en décomposition. — Certaines cétoines, la cetonia car-
dui {ftg. 128), par exemple, s’introduisent dans les ruches pour
dévorer le miel. — Les dermestes (fig. 129) attaquent parfois les
rayons de cire, mais plutôt dans les magasins où on les conserve
que dans les ruches. — Un parasite bien curieux est le braula
cæca ou pou des abeilles (/ig. 130), appellation très impropre,
puisqu’il s’agit ici d’un véritable diptère, petite mouche qui se
promène sous le corps de l’abeille et paraît peu nuisible. D’après
les observations de M. Perez, quand elle veut manger, elle se porte
Fig. 130. Fig. 131. Fig. 132. — Mermis.
Pou des abeilles Trichodactyle
a. Animal entier.
(très grossi). (très grossi). b. Tête (fortement grossie). ç
vers la bouche de l’abeille et y produit une titillation à la suite de
de laquelle l’abeille dégorge un peu de miel que le pou suce de
suite. Pour les détruire, il a été conseillé de saupoudrer les abeilles
sur leurs rayons avec de l’encens en poudre au moyen d’une poi
vrière. La naphtaline est aussi très efficace; il suffit d’en pla
cer quelques fragments sur le plateau de la ruche. La fumée du
tabac les détruit aussi très rapidement. — On a vu parfois aussi
des mouches du genre phora fréquenter les ruches. Mais leurs
larves ne vivent que de matières animales en décomposition et on
ne les rencontre très probablement que là où il y a du couvain
mort. — Citons enfin les trichodactyles (fig. 131), de la famille
des acariens ; mais ces derniers nous paraissent peu nuisibles.
Les abeilles ont en outre des parasites internes, appartenant
aux genres gordius et mermis (fig. 132), sortes de vers qui pour
raient bien être la vraie cause du mal de mai.
Avant de clore ce chapitre, nous dirons que les abeilles sont
encore assez souvent victimes d’autres animaux. Les oiseaux in
sectivores en mangent beaucoup ; dans certains pays, le guêpier