Page 126 - Apiculture Moderne
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122                    LE MIEL.

             Malgré ce passage dans le jabot, les miels recueillis par nos
            laborieux insectes conservent intact leur parfum particulier et
            leurs principales propriétés. C’est ainsi que certains mielsontune
            saveur et une odeur désagréables ; ils peuvent être même plus ou
            moins vénéneux, suivant les qualités des plantes qui les ont fournis,
            et leur consommation a donné lieu, dans certains cas, à des acci­
            dents graves.
             Aussi l’apiculteur pourra-t-il fractionner sa récolte, en suivant
                                               la floraison des plantes,
                                               et obtenir des miels
                                               d’oranger, d’acacia, de
                                               sainfoin, etc., qui, for­
                                               més du nectar des
                                               mêmes fleurs, en con­
                                               servent l’arome dans
                                               toute sa pureté.
                                                 Le miel en sections
                                               est vendu tel quelquand
                                               les cellules sont bien
                                               operculées ; mais celui
                                               des cadres est vendu
                                               en pots ou en barils;
                                               il faut donc préalable­
                                               ment l’extraire des
                                               rayons.
                  Fig. no. — Mellificateur solaire.  2.  Extraction
            a. Couvercle vitré condensant la chaleur solaire. — b. Corps
           recouvert d’une passoire sur laquelle on pose les fragments de   <lu miel.
              rayons. — c. Cuve destinée à. recevoir le miel fondu.
                                                 Si l’on n’est pas ou­
            tillé pour une extraction un peu importante, et qu’on ne veuille
            pas faire les frais d’un matériel nécessaire, on pourra se conten­
           ter du mellificateur solaire [fig. 140). C’est, en principe, une
           passoire dans laquelle on met les rayons cassés en morceaux.
           Elle est placée sur un vase où le miel s’égoutte, et recouverte
           d’un verre qui concentre la chaleur quand on l’expose au soleil.
           C’est cette chaleur concentrée qui fait fondre le miel, et souvent
           aussi, si la température s’élève trop, la cire, qui se fige à la surface
           par le refroidissement. Ce procédé n’est plus guère employé.
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