Page 597 - Les merveilles de l'industrie T1
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INDUSTRIE DU SEL. 593
Fig. 373. — Vue d’un marais salant à Bourg de Batz, près du Croisic (Bretagne).
ments qui occupent la partie la plus élevée toires sont terminés. Alors on introduit
de la saline ; mais les œillets qui occupent la l’eau dans les compartiments qui suivent le
partie la plus basse restent couverts d’une cobier, et on la laisse s’évaporer dans son
épaisseur d’eau de quelques pouces, que l’é cheminement à travers le méthodique la
vaporation naturelle peut seule faire dispa byrinthe que nous venons de décrire.
raître à la longue. C’est vers le 1er juin que le sel commence
La saline étant vidée, on nettoie toutes à se former dans les œillets. Quand le temps
les appartenances (cobier, fares, adernes) et est très-favorable, on peut, en partant de
un refait soigneusement à la pelle toutes les l’eau de mer naturelle, obtenir du sel au
petites digues qui les séparent. Ce travail, bout d’une quinzaine de jours.
qui dure environ un mois, est pins ou moins Suivons les phases de cette concentration
long et pénible, suivant que l’hiver a été de l’eau.
plus ou moins rigoureux.
Vers le 15 mai, les travaux prépara- Dès le commencement d’avril,avons-nous
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