Page 406 - Les merveilles de l'industrie T1

L’INDUSTRIE DES SAVONS. 401

Fig. 275. — Pompai vu de nos jours.
Une seconde fabrique de savon est figu­ ' qui furent les premiers chimistes, com­
rée dans le même ouvrage, au n° 90 du mencèrent à ajouter de la chaux au sel
même plan de la ville. lixiviel, c’est-à-dire au produit des cen­
Ce genre de démonstration nous dispense dres lessivées, ce qui le rendit beaucoup
d’insister sur le fait de la connaissance du plus caustique, et détermina la fabrication
savon chez les Romains. de véritables savons, au lieu de ces simples
Il importe de dire pourtdht que chez les émulsions savonneuses dont on s’était con­
anciens, et en particulier chez les Romains, tenté à l’origine de cette industrie chez les
la fabrication du savon se bornait à faire anciens.
bouillir avec de l’huile l’eau qui avait servi L’addition de la chaux aux lessives de
à laver les cendres. Le produit était donc soude carbonatée, conduisit à l’emploi des
plutôt une émulsion savonneuse qu’un savon. alcalis purs, c’est-à-dire de la soude et de la
Le produit était, nous dit Pline, « épais et potasse caustiques.
liquide. » C’était donc une émulsion savon­ Un autre progrès important qui date de
neuse à demi liquide. la meme époque, fut la substitution de l’huile
Les données exactes manquent pour appré­ d’olive à la graisse et au suif traditionnels.
cier les perfectionnements qui ont pu être Dès le ixe siècle, le savon était devenu un
apportés à l’industrie du savon depuis les objet important du commerce de Marseille.
Romains jusqu’aux vu' et vme siècles. C’est Nous ne disons pas de son industrie, car il
probablement au vine siècle que les Arabes, faut descendre environ trois cents ans après
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