Page 13 - Decrets mars
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impression fücheuse, ils affirment que r:es idées malsaines n'ont
aucune prise sui· leur esprit et ils ne s'aperçoivent pas, ce qui
se découvre au courant même de leur conversation, qu'ils sont
déjà saturés du poison que distillent chaque jour sur l'Eglise
les dix mille encriers vendus à la frauc-maçonnerie.
L'éponge a une autre propriété que partagent les liseurs de
la mauvaise presse, elle communique autour d'elle l'humidité
dont elle est imprégnée : ainsi font ces catholiques de bonne
foi. Combien ils seraient profondément coupables, s'ils n'étaient
profondément abusés !
Cette complicité inconsciente fournit aux ennemis de l'Eglise
un concours d'autant plus assuré qu'il est plus aveugle : ils
savent en tirer un merveilleux profit.
Des plumes antireligieuses, en nomlJre incalculable, tre111pées
dans la prudence du siècle, travaillent sans relâche à ériger
contre l'Eglise, coutre ses lois, ses dog1nes et sa· hiérarr:hie,
ùes accusations graduelles, des travestissements habiles qu'elles
présentent avec un opportunisme vraiment diabolique sous le
jour le plus convenable au temps et à l'opinion. C'est ai11si
qu'elles ont préparé et rnené la campagne sacrilège dans la-
quelle ont succombé les ordres relill,'ienx. C'est ainsi qu'elles
poussei:ont avec acharnement la guerre qu'elles ont mission
<l'entreprendre contre le clergé séculier. Après avoir anéanti
l'avant-garde ùe l'Eglise, elles essayeront d'écraser son dernier
rempart.
Les coryphées ùe la libre-pensée n'ont pas craint de pousser
la dissimulation jusqu'à vouloir séparer la cause des moines
ùe celle ùes prêtres séculiers. Ils ont osé soutenir que les
orùres religieux sont pour l'Eglise catholique un luxe inutile,
une végétation superflue. Il est assez singulier qu'une bouho-
mie ùe si mauvais aloi ait pu faire quelque impression sur cer-
tains esprits qui se disent et que nous voulons croire chrétiens.
Est-il possible de supposer un instant que l'Eglise, en proté-
geant partout les ordres religieux., connaisse moins ses intérêts
véritables et qu'elle en ait moins de souci que ses ennemis les
plus acharnés '? Quel est ùonc - de vous ou !le l'astucieux