Page 85 - Bouvet Jacques

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rateur et comme un curé modèle. Que de ruines à
relever! que d'œuvres à créer ou à consolider!
Reconstituons de notre mieux ce passé qui nous
échappe. Nous avons pour cette tâche de précieux
documents, savoir : d'un côté des pièces authen-
tiques et officielles; de l'autre, des notes émanées
de la plume même de M. Bouvet. Nous les recueil-
lerons avec fidélité et avec respect. Du reste,
pour mieux juger de la situation désormais faite
au nouveau curé de Saint-Maurice, il est à propos
de jeter un coup d'œil rétrospectif sur la phy-
sionomie religieuse d'Annecy avant la Révo-
lution.
Sous le titre d'Annoiaiions historiques, M. Bou-
vet résume ainsi l'état religieux d'Annecy avant
la révolution du siècle dernier :
« Lors de l'invasion des Français en Savoie,
« au 22 septembre 1792, la ville d'Annecy était
« le lieu de la résidence de l'évêque de Genève,
<c qui y avait toujours son siège, quoiqu'il en
<c eût été expulsé en 1535, dans la personne de
<c Pierre de la Beaume. L'évêque titulaire en
cc 1792 était Mgr Paget, natif de Saint-Julien; il
<c avait pour cathédrale l'église de Saint-Fran-
<c çois d'Assise, bâtie par Mgr Lambert, évêque
cc de Caserte.
cc Outre le Chapitre de la cathédrale, Annecy
<c renfermait encore la collégiale de Notre-Dame
« et plusieurs couvents d'hommes et de femmes,
<c savoir : un couvent de Dominicains, un de Ca-
cc pucins, un de Barnabites, deux de Visitandines,
cc un de Clarisses, un d'Annonciades, et un de
cc Bernardines, dit de Bon-Lieu, vers le Pâquier, »

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