Page 81 - Bouvet Jacques
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culte un élément d'ordre et de stabilité, qu'il
s'en serait encore fait un instrument de popu-
larité.
Mais il fallait pour cela sortir le clergé d'une
situation si précaire et lui assurer des moyens
fixes d'existence, au moins comme légitime com-
pensation de ses propriétés aliénées. Voilà l'idée-
mère du Concordat.
Dès la promulgation de cet acte important, il
fallut procéder à un remaniement entier et à une
organisation nouvelle de la face extérieure de
l'Eglise en France.
Mgr de Mérinville, qui avait deux départe-
ments dans son vaste diocèse, avait chargé ses
deux grands-vicaires, MM. Bigex et de Thiollaz,
du projet de circonscription des paroisses. Annecy
avait été, comme nous l'avons dit, divisé en deux
paroisses, dont M. Bigex, chargé de la partie du
Mont-Blanc, avait tracé les limites. Tout le diocèse
fut, de même, divisé.
C'est alors que le nouvel évêque de Chambéry
se composa un chapitre qui devint une pépinière
d'évêques. Les postes principaux de ce grand dio-
cèse furent confiés à quelques-uns de ces prêtres
qui avaient fait leurs preuves pendant la Révolu-
tion. A ce titre, M. Bouvet figurait au premier
rang, et il fut, en conséquence, appelé à diriger
l'impo:r;_tante cure de Saint-Maurice d'Annecy. M.
Bigex, qui avait vu de près à l'œuvre ce prêtre
recommandable, tint ~ utiliser son mérite sur un
plus grand théâtre. L'Oncle Jacques quitta donc
ce Chablais, où son zèle et sa bonté lui avaient
gagné les cœurs et où sa mémoire resta en béné-