Page 86 - Bouvet Jacques
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où avaient été recueillis les derniers débris de
l'abbaye de Sainte-Catherine.
« Le couvent de la grande Visitation, dit le pre-
« mier monastère de !'Ordre, avait l'église de
« Saint-François de Sales, dans laquelle repo-
« saient les précieux restes de ce grand évêque,
« ainsi que ceux de la bienheureuse Mère de
~
« Chantal qu'on venait vénérer en foule, même
• cc de fort loin. » C'est cette église que chacun con-
1 naît. et dont la destination, aujourd'hui si difTé-
1
i rente, attriste encore les regards catholiques (1).
cc Tout Annecy ne formait autrefois qu'une
c, paroisse, dont l'église paroissiale, sous le voca-
cc ble de Saint-Maurice, était située sous le château
« de Nemours, et la cure, soit presbytère, à côté
<c d'icelle. Le cimetière était attigu à t"église. La
« paroisse était desservie par le Chapitre de la
c< Collégiale, au moyen d'un recteur amovible,
« aidé d'un vicaire qui demeurait à la cure. » Le
dernier curé, avant la Révolution, était un M.
Ranguis, et le dernier vicaire un M. Thonin, qui
traversèrent tous deux cette terrible époque sans
serments ni reproches.
« La situation de l'ancienne église de Saint-
« Maurice, au-dessus de la ville et à l'ombre du
<< fort, en rendait l'accès difficile et souvent pé-
« rilleux, surtout en hiver. C'est pourquoi l'on
(1) Elle a été soustraite depuis à tout usage profane.
Une société formée grâce au zèle du regretté M. le Grand-
Vicaire de Quincy, a restauré et restitué autant que pos-
sible, ce vénérable monument. Actuellement (1930) la
chapelle sert de paroisse à la colonie italienne, devenue
très nombreuse.