Page 87 - Bouvet Jacques
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               cc  souhaitait depuis  longtemps  que  la  paroisse fùt
               cc  transférée dans une des églises de la  ville. Aussi,
               cc  au  commencement  de  la  Révolution,  c'est-à-
               cc  dire  en  automne  1792,  on  transféra  la  paroisse
               cc  dans  l'église  de  Saint-Dominique,  et  on  logea
               cc  son  recteur avec son vicaire dans le  couvent des
               «  Dominicains y attigu. Le cimetière fut transféré
               cc  hors  ville,  à  gauche  de  la  route  de  Chambéry.  ,,
                  Dans  sa  séance  du  31  octobre  1792,  l'Assem-
               blée des Allobroges avait nommé des commissaires
               pour  faire  l'inventaire  des  biens  meubles  et  im-
               meubles  de la Maison  des  Dominicains  d'Annecy.
               Le  17  novembre  suivant,  les  deux  commissaires
               nommés pour cette opération firent,  sur les  décla-
               rations  du  R.  P.  Joseph  Garnier,  prieur,  et  Rd
               Hoquiné,  procureur  par  intérim,  un  volumineux
               inventaire de  tout ce  qui se  trouvait dans l'église
                et dans le  couvent des  Dominicains, et leur décla-
               rèrent  que,  désormais,  tous  ces  biens  apparte-
                naient  à  la  nation.  Dès  lors,  ces  religieux  laissè-
                rent leur couvent et leur église  disponibles.  C'est
                alors que la paroisse de Saint-Maurice y filt trans-
                portée ;  mais,  au  mois  de  mars  suivant,  le  culte
                catholique cessa  d'y être exercé.  On  sait que tous
                ces  établissements  religieux  furent  détruits  ou
                dénaturés  pendant  la  Révolution  :  l'ancienne
                église  de  Saint-Maurice fut vendue et démolie ; le
                presbytère,  aliéné;  le  cimetière,  longtemps  inoc-
                cupé, a reçu la  triste destination, que chacun con-
                nait  (1);  le  Grand  Séminaire  devint  un  hôpital
                militaire.


                  (1)  Voir  Souvenirs  historiques  d'Annecy,  page  91.
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