Page 92 - Bouvet Jacques
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qu'on y devait employer les pierres tombales qui
étaient encore en bon nombre dans l'église. Ce
trottoir existe encore dans le même état.
Le même jour, le garde-magasin militaire reçut
de l'inspecteur du génie l'ordre, de remettre aux
fabriciens les clefs de la sacristie, à condition
qu'ils feraient murer les portes qui communi-
quaient à la caserne.
Le 11 nivôse an xn (3 janvier 1804), les fabri-
ciens passent une convention avec le menuisier
Balleydier; pour la somme de huit cent quarante
francs, il s'engage à céder et à placer dans le
chœur de l'église les stalles, chaire et diverses
autres boiseries, provenant du ci-devant Sémi-
naire.
Le 22 décembre 1803, M. Bouvet, qui avait
terminé la collecte, en l'assistance de deux fabri-
ciens, en déposa le montant en séance. Hélas !
malgré la religieuse générosité de ses paroissiens,
cette quête n'arr-iva qu'à une somme d'environ
cinq cents francs; le numéraire avait disparu.
D'ailleurs, le faubourg de Bœuf, qui formait une
grande partie de la paroisse, avait vu la moitié
de son aile droite réduite en cendres dans la
nuit du 12 au 13 septembre précédent.
Les réparations se poursuivaient activement
et simultanément. Lombard, de Thônes, plaça
des vitraux neufs. Duclos, Delétraz ,et Balley-
dier travaillaient sans relâche au sous-pied de
l'église ; la toiture fut mise dans un état meilleur ;
les boiseries du chœur, provenant du Séminaire,
les beaux reliefs qui forment le pourtour du sanc-
tuaire, la riche chaire avec la statue qui la sup-