Page 93 - Bouvet Jacques
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porte furent placés alors et demeurent encore
comme des monuments de sculpture ; on hissa
sur le vieux maître-autel en stuc un tabernacle
acheté de l'aubergiste Jean Terrier.
« La modicité des ressources, marque M. Bou-
« vet, a empêché de proportionner les répara-
(( tions à la beauté du vase, et on a été forcé de
(( se borner au strict nécessaire et d'employer,
<< malgré leur disproportion, bien des objets, tels
« qu'on a pu se les procurer de côté et d'autre.
c< Ces réparations ont été ordonnées et dirigées,
« pour la plus grande partie, par les fabriciens,
« soit marguilliers d'Annecy, savoir : pour lors,
(( Antoine Brunier, maire ; Claude-Marie Durand,
(( Antoine Defîresne, Antoine Curtet, Jean-Guil-
(( laume Armenjon, Philippe Rosset et Jean Jac-
« quet, outre le secrétaire de la fabrique, Pierre
cc Perréard. >>
M. Bouvet et ses paroissiens étaient dans une
légitime impatience de voir enfin leur église ou-
verte au culte ; cette afiluence des fidèles de
toute la ville, agglomérés dans le vase si resserré
de Saint-Pierre, surtout pendant les trente jours
que venaient de durer les exercices du jubilé,
avait montré l'urgente nécessité d'une sépara-
tion.
« Quoique ces Messieurs les fabriciens, continue
« M. Bouvet, aient déployé, pour accélérer les
<< dites réparations, tout le zèle, toute l'activité
(( et toute l'industrie dont ils étaient capables,
(( cependant il n'a pas été possible de commencer
(( les fonctions paroissiales dans l'église de Saint-
• << Maurice avant le premier dimanche de carême,