Page 58 - Bouvet Jacques
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la maison, on ramassa et on introduisit ce sac à
vin. Un moment après, le malade était préparé à la
mort.
La mère du chef des gendarmes était dangereu-
sement malade ; elle fit demander un prêtre ;
l'Oncle Jacques arriva. Il demande à la caserne
à parler à une femme malade qui avait fait de-
mander un homme d' alf aires pour des règlements
de compte. Il fut introduit et administra la ma-
lade.
<< En 1794, écrit M. Vuarin, je fus dans le cas
<< d'aller m'aboucher avec lui pour conférer sur
« des objets d'administration ecclésiastique. Je
« me rendis au Lyaud, sur une charmante col-
« line ... Lorsque je le quittai, il eut la complai-
« sance de m'accompagner jusque vers la place
« de Crête, c'est-à-dire aux portes de la ville :
« il se mit en équipage de meunier, monté sur un
« mulet, sans selle et sans bride, coiffé d'un bon-
« net blanc en laine et le reste de la toilette ana-
,. « logue. » Personne ne le reconnut.
Un jour, le fils l' Epenix était en observation
sur le roc qui domine la maison. Tout à coup il
voit venir ventre à terre trois gendarmes à cheval.
Le jeune homme se précipite de son observatoire,
court à la maison et trouve l'Oncle Jacques qui,
. s'étant déchaussé, se chauffait et se séchait les
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pieds. « Monsieur, dit-il tout essouflé, les gendar-
mes sont là. » En même temps, il lève la trappe et
le prêtre s'y jette sans avoir le temps de remettre
ni de ramasser sa chaussure.
Mais ce n'était pas au calotin que les gendarmes