Page 117 - Bouvet Jacques
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Cette détermination fut accueillie avec bon-
heur par M. Bouvet ; mais, comme elle ne pré-
sentait encore qu'un caractère transitoire, il dut
être plus heureux encore de voir que Monsieur
l'intendant général des royales finances déci-
dait, le 7 avril du même mois, dans le sens de la
réclamation des curés. Dès lors, le budget de la
ville a constamment porté l'allocation ténorisée
dans le titre de la fondation, et l'entente se réta-
blit (1). Voilà comment, après dix-huit mois de
patientes tractations, M. Bouvet vit se terminer
cette délicate affaire.
Le digne M. de Rolland, curé de Saint-Pierre,
eut un amer déplaisir, que M. Bouvet eût bien
désiré lui épargner : l'administration de la ville
décida que, à teneur du titre, les prédications du
Carême, payées par la ville, n'auraient lieu que
dans l'église de Saint-Dominique. <c Je sens que
c'est une humiliation et une mortification que
l'on a voulu me procurer, » écrit-il à M. Bouvet,
en lui laissant pour l'avenir le soin de chercher
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le prédicateur de la fondation. Nous ne croyons à
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aucune intention blessante pour ce vénérable '
curé; seulement, il a eu contre lui la lettre qui tue.
Du reste, les relations réciproques des deux curés
ne subirent pas le moindre refroidissement.
Nous avons dit précédemment que M. Bouvet,
s'adressant à M. le syndic, l'avait prié de lui faire
parvenir de forts acomptes, réclamés par l'état de
ses affaires. Malgré l'ordre et la vigilance que M.
(1) Jusqu'en 1906, année où fut prêché le dernier Carême
à Saint-Maurice.