Page 118 - Bouvet Jacques
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  1          Bouvet  déployait  dans  les  affaires,  il  s'était  en-
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             detté pour sa fabrique, afin d'accélérer les travaux
             des  réparations.  Le  14  janvier  1809,  la  fabrique
             paroissiale  de  Saint-Maurice  lui  devait,  tant à  lui
             qu'à  d'autres  créanciers,  une  somme  de  plus  de
             sept mille francs.  Le 4 mai 1808, elle avait r.dressé
             à la mairie une demande de subside, accompagnée
             de cent vingt-trois pièces justificatives. Le 14 mai,
             la  municipalité  décida  qu'il  serait  accordé  à  la
             fabrique  de  Saint-Maurice  un  subside  de  douze
             cents francs.  Cette  somme  était évidemment  dis-
             proportionnée et le  payement en  était encore  en-
            travé par des conditions infiniment dilatoires.  La
            . situation n'était plus tenable : la fabrique,  obérée
            comme elle l'était, ne trouvait plus ni fournisseurs
            ni  ouvriers  qui  voulussent  continuer à  la  servir ;
            ses  membres étaient las  de s'engager personnelle-
            ment ou d'avancer des fonds dont le recouvrement
            ne  leur  paraissait  plus  assuré.  M.  Bouvet  avait
            emprunté,  se  confiant  à  la  Providence  et  sur  le
            concours de la mairie. Mais ses créanciers, inquiets,
            réclamaient  le  remboursement  de  leurs  sommes.
            Force fut donc à M.  Bouvet et à sa fabrique d'en-
            treprendre une lutte administrative contre l'admi-
            nistration  communale.
               c<  En  conséquence,  porte  le  registre  de  la  fa-
            «  brique,  Monsieur  le  préfet fut  instamment  prié
            «  de  donner  les  ordres  qu'il  jugerait convenables
            <c  dans  sa  sagesse,  pour  que  la  mairie  d'Annecy
            « fît  verser  au  plus  tôt  dans  la  caisse  de  la  fa-
            <c  brique la somme de 7. 562 francs, mou tant de son
            «  déficit  justifié.  »
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