Page 116 - Bouvet Jacques
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« à Monsieur le syndic deux lettres, sous date des
« 27 août et 21 décembre derniers.
cc Le résultat en a été une espèce de délibéra-
cc tion, prise par le Conseil, le 4 janvier proche
« passé, dont nous joignons ici un extrait.
cc Vous ne manquerez pas, Monsieur l'inten-
cc dant, d'être, comme nous, surpris du ton de
cc légèreté ou de dédain avec lesquels le Conseil a
<c traité une des dettes les plus sacrées de la ville
« et un des objets les plus dignes de sa sollicitude.
« Il nous en coûte, Monsieur, de déférer cet
<c arrêté du Conseil à l'autorité supérieure, et il
cc serait extrêmement pénible pour nous, si nous
cc étions obligés de recourir plus loin.
<c Nous vous prions donc, Monsieur l'inten-
<c dant, de vouloir bien interposer votre auto-
cc rité et toute votre influence pour ramener les
« membres du Conseil à des sentiments plus con-
cc formes à la justice et aux avantages des habi-
cc tants d'Annecy. Nous ne doutons pas que, sous
« vos auspices, la chose ne puisse s'arranger
« d'une manière satisfaisante.
cc Dans cette confiance, nous avons l'hon-
« neur, etc.
cc Signés : Les curés d'Annecy ... ,,
« Monsieur l'intendant, marque M. Bouvet, l
u doit avoir référé de tout à S. E. le ministre des
cc finances. - En attendant, le Conseil de ville, . l
« par délibération du 5 avril 1819, approuvée
<< par Monsieur l'intendant, le 6, a alloué une
cc gratification de deux cents francs pour le curé
« de Saint-Maurice qui l'a nourri. »