Page 108 - Bouvet Jacques
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elle vibrait déjà à la fin du Concile de Trente, et,
le 8 décembre 1869, elle annonça l'ouverture du
Concile du Vatican; elle a vu passer bien des gé-
nérations et disparaître un grand nombre de fa-
milles nobles et opulentes. Dieu seul sait ce qu'il
lui est réservé de voir encore.
M. Bouvet ne se contenta pas des discours ou des
enseignements que pouvait faire entendre sa
grande cloche; il jugea qu'il fallait y joindre l'en-
seignement par la parole.
Dans ce but et sans préjudice de l'instruction
religieuse qu'il prodiguait à son peuple, il s'appli-
qua, dans la même année (1807), à faire revivre une
pieuse fondation, faite en 1765 par M. le chanoine
Buaz, insigne bienfaiteur d'Annecy, sa patrie,
cc lequel, après avoir réfléchi et considéré que,
« malgré toutes les instructions qui se font en la
cc présente ville, les pauvres d'icelle ignorent les
« principaux articles et devoirs du chrétien ... ;
« pour les engager de s'y rendre plus assidus à
« l'avenir, a donné et donne, à titre de fondation
« perpétuelle, aux révérends seigneurs adminis-
« trateurs de la bourse des pauvres prêtres de ce
« diocèse de Genève ... , la somme de 8. 840 livres ...
cc Et cela fait le Rct sieur Buaz, à la charge et
« condition que, après sondit décès, lesdits révé-
« rends seigneurs administrateurs feront faire par
« le révérend prêtre épistolaire de la cathédrale
« le catéchisme ... aux pauvres de cette ville ... , et
cc délivreront, à la fin de chacun desdits catéchis-
« mes, sept livres dix sous auxdits pauvres qui
« y assisteront, afin de les engager à s'y rendre
c< toujours plus assidus ... »