Page 106 - Bouvet Jacques
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:t clocher de Notre-Dame. Les sonneurs devaient
constamment passer et repasser par une partie
de cette pauvre église collégiale, sécularisée et
profanée. Que des glas ou des carillons pour le
service des paroisses vinssent à coïncider, il arri-
vait parfois des retards, des murmures, des rixes.
i Il devenait donc mgent de sortir d'une pareille
situation.
Ce fut alors que M. Bouvet fit une motion aux
fabriciens de Saint-Maurice et s'occupa ensuite
d'un recours légal auprès des autorités compéten-
tes pour obtenir que la cloche en question fût
placée à la tour de Saint-Maurice. Mais la même
demande venait d'être formulée par la fabrique
paroissiale de Saint-Pierre. La question devenait
dès lors délicate à traiter. Cependant, il y avait
des principes sur la matière; c'était à qui moti-
verait le mieux la justice légale de ses réclama-
tions.
M. Bouvet se hâta de rédiger et de présenter
un mémoire, dans lequel, non content de rappe-
ler les démarches que la fabrique avait déjà faites
dans ce but et l'accueil favorable que la munici-
palité leur avait fait, il s'applique à établir les
droits de son église; il les appuie sur un décret
impérial de l'an xm, qui attribue les biens non
aliénés des collégiales aux fabriques des églises
dans l'arrondissement desquels ils sont situés ;
l puis il établit que cette cloche n'avait pas été
aliénée, et, enfin, que l'ancienne collégiale de
Notre-Dame se trouvait comprise dans le terri-
toire de la paroisse de Saint-Maurice, telle qu'elle
avait été délimitée par le titre d'érection du 16-