Page 104 - Bouvet Jacques
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Pour ne rien omettre de ce qui se rapporte à
ces mémorables évènements, citons encore M.
Bouvet, qui continue à ne parler de lui qu'à la
troisième personne.
« Le grand empressement, pour ne pas dire la
<< précipitation, avec lesquels tou~ se faisait au
<< moment de la translation des saintes reliques,
« furent cause que le corps de sainte Chantal
« fut placé à contre sens dans la châsse, c'est-à-
« dire la tête où devaient être les pieds, et encore
« sur des coussins mal arrangés. La châsse d'ail-
e, leurs ne fermait point d'une manière sûre. Le
« comble ne tenait au coffre que par deux bandes
<< de tresse en fil, aux deux extrémités desquelles
<< le sceau épiscopal avait été apposé. La moindre
cc imprudence pouvait rompre ou décacheter ces·
<< bandes ; les rats pouvaient également les couper
« et anéantir ainsi l'authenticité de la relique ... »
Il fut remédié à cette situation des choses, le
10 septembre 1806, avec toutes les autorisations
requises, avec toutes les précautions et les garan-
ties désirables, enfin avec tout le respect que com-
portait cette cérémonie.
Ce ne fut pas la seule fois que l'on ouvrit la
châsse de la Bienheureuse, pendant le séjour de
vingt ans que ses précieux restes ont fait dans
l'église de Saint-Maurice. En 1818, on remplaça
la visagère en cire que portait la sainte par une
autre visagère en argent, que Mlle de Sonnaz, dame
Leblanc, avait fait confectionner à ses frais. On
peut voir, aux notes, les cérémonies, formalités
et garanties de cette opération.
Il n'existait à Annecy qu'un seul clocher qui