Page 101 - Bouvet Jacques
P. 101
- 90 -
M. Bouvet, avait conçu pour lui la plus sympathi-
que estime; il ne lui en épargna pas les témoigna-
ges. Mais, peu de temps après, ce vénérable prélat
se démit de son évêché et Mgr Yves de Salles lui
succéda au printemps de 1805.
Le 20 mai de ladite année, M. Bouvet reçut
l'avis que les reliques de la bienheureuse de
Chantal seraient transportées de la maison Am-
blet, où elles avaient été si religieusement gar-
dées, dans l'église de Saint-Maurice. Ce bon curé
fut tout heureux de cette nouvelle, Sans doute,
il eût attaché plus de prix encore à celles de saint
François de Sales ; mais il comprit que la place
naturelle du saint évêque était l'église même de
Saint-Pierre, qui lui avait pendant plus de vingt
ans servi de cathédrale. Conseil de fabrique, muni-
cipalité, population, il mit tout sur pied, afin de
préparer à l'illustre sainte, dont les restes devaient
honorer son église, « un sanctuaire, sinon magni-
« fique, comme il conviendrait, du moins aussi
cc décent et aussi riche que le permettront les res-
« sources disponibles. >> La fabrique lui confia
l'exécution des mesures à prendre. Il n'est genre
de démarches qu'il ne tentât pour obtenir une des
châsses, encore existantes, où reposaient autrefois
les reliques de la sainte, et l'autel en marbre dressé
autrefois dans l'église de la Visitation et sur le-
quel avait reposé la Mère de Chantal. Son pre-
mier désir se réalisa, et le second, quoique plus
J
difficile, puisqu'il fallait traiter avec le protestant
Fazy, eût aussi abouti, si, en y regardant de plus
près, on n'eût remarqué les altérations et les r
écornures graves que cet autel avait subies par