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leur zèl.e, à leur activité, à leur industrie dans
l'exercice de leurs fonctions.
Nous avons remarqué aussi qu'il n'y avait alors
à Annecy qu'une seule fabrique pour les deux pa-
roisses; cet état de choses était de nature à pro-
duire quelques tiraillements ou à paralyser les
meilleures intentions. Il était donc à désirer que
chaque paroisse eût sa fabrique et que l'élément
ecclésiastique y fût représenté plus efficacement
que par une voix consultative.
C'est ce qui venait d'avoir lieu par l'installation
des fabriques épiscopales, créées par mandement
du 10 juillet 1804. Celle de Saint-Maurice fut or-
ganisée le 25 janvier 1805, et fut composée de M.
Bouvet, membre-né avec voix délibérative ; de
MM. Carron J., Dupuy D., nommé président,
Dépollier J.-P., F8 Favre, J. Jacquet, M. Presset,
F. Rosset, Henri Crozet-Mouchet, Ant. Defîresne
et J. Martel. C'était un Conseil dont tous les mem-
bres étaient aussi animés des meilleures intentions
et dont M. Bouvet eut toujours à se louer. Quoi-
qu'il n'exerçât sur ces assemblées aucune prépon-
dérance de droit, il l'exerçait cependant, tout
l
naturellement, par la haute confiance qu'il ins-
pirait. Mais toujours cet homme modeste cher-
chait à s'effacer et à laisser aux autres membres
le mérite des plus utiles motions ; il faisait tout,
dirigeait tout, mais sans laisser apercevoir sa
main.
Mgr de Mérinville, qui était venu à Annecy le
27 septembre, pour y faire une visite pastorale, et
qui avait pu s'édifier par lui-même et sur place de
tout ce qu'il avait entendu raconter des œuvres de