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390 — LE PARFAIT JARDINIER
I
Il est un arbuste qu’on peut tailler même lorsqu’il gèle
légèrement : c’est le framboisier. Si l’on dispose de quelques
pieds d’une variété, remontante ou non, couper tout d’abord
les tiges sèches qui ont porté des fruits l’année précédente.
Couper encore au raz de terre les tiges trop grêles, les tiges
trop éloignées du milieu des touffes et aussi celles situées
trop au centre, si elles paraissent en excédent. Conserver
suivant la vigueur des touffes quatre à dix belles tiges de
l’année; couper quatre d’entre elles à 0^,70 et les autres
à om,45. Les premières fructifieront d’abord, puis la fruc­
tification s’étendra aux secondes, ce qui permettra de pro­
longer la cueillette.
Profiter des mauvaises journées pour préparer et sul­
fater quelques auvents en paille que l’on fixera au-dessus
des palmettes et des treilles à partir de février. Consolider
les fils de fer et les lattes des espaliers.
Visiter le fruitier et retirer les fruits qui se gâtent.
Consommer les poires : doyenné d’hiver, passe-Colmar,
comtesse de Paris, Joséphine de Malines ; les pommes calville
blanche et reinette du Canada.

EN FÉVRIER
En pleine terre. — Profiter de la première journée douce
et ensoleillée pour semer une bonne planche de pois pré­
coces. Une côtière exposée au Sud est assez indiquée; l’expo­
sition du Levant ou Sud-Est est également recommandable.
Les variétés de pois franchement naines, quoique produc­
tives, ne procurent finalement qu’une récolte bien faible;
d’autre part, les variétés à rames, beaucoup plus productives,