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388 — LE PARFAIT JARDINIER
précipite la décomposition des feuilles étiolées; consommer
ces salades sans plus attendre.
Sur couche. — Préparer une couche sur laquelle seront
semés non seulement des carottes et des radis, mais aussi
des légumes que l’on repiquera plus tard en vue d’obtenir,
sinon des produits de première saison, tout au moins des
produits hâtifs. Peut être a-t-on établi une première couche
en novembre pour y cultiver simultanément radis et laitues,
aujourd’hui consommés ? Dans ce cas, démonter cette couche
refroidie pour en extraire le terreau d’une part, et le fumier
d’autre part. Se servir de celui-ci pour faire une nouvelle
couche de om,3O en le mélangeant à du fumier de cheval
chaud; charger la masse de o™,28 à om,3O de terreau pour
y effectuer : i° un double semis (carotte rouge à forcer
parisienne et radis rose demi-long à bout blanc, à châssis);
2° une contre-plantation de laitues (belle-de-mai), à raison
de douze à seize salades par châssis ensemencé. Pour main­
tenir la chaleur dans le coffre, l’entourer soigneusement d’un
bon bourrelet de fumier chaud ou additionné de feuilles
sèches ou de fumier recuit. Cette couche procurera des radis
à la fin de février, des laitues en mars et des carottes nou­
velles, fin avril. Si l’on ne pouvait faire ce travail en jan­
vier, rassembler le fumier nécessaire pour l’entreprendre en
février.
Il est certains semis que l’on pourrait faire également sur
couche dans le but d’obtenir, disions-nous plus haut, des
plants utilisables de bonne heure : tels sont, par exemple,
chou-fleur nain hâtif d’Erfurt, chou milan petit hâtif
d’Ulm, concombre blanc hâtif, céleri plein blanc doré,
poireau gros court de Rouen, navet demi-long hâtif à forcer.