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TRAVAUX DES MOIS — 389
Mais il est bien entendu que les plants obtenus de ces semis
seront soulevés, dès qu’ils auront une ou deux feuilles, pour
être repiqués sur une autre couche en février.
En cette saison rigoureuse, les châssis sont recouverts
de paillassons qu’il est inutile de retirer pendant les cinq
premiers jours qui suivent les semis; mais éviter ensuite
que les graines ne germent sans lumière; leurs cotylédons,
dépourvus de chlorophylle, ne tarderaient pas à fondre,
c’est-à-dire à disparaître. Retirer donc les paillassons chaque
matin à moins qu’il ne gèle, attendre que le soleil paraisse
si la température est voisine de zéro. Recouvrir le soir
avant que le soleil ait disparu : l’enfermer dans le coffre,
comme disent les praticiens. Tout autre serait le résultat
si l’on enlevait les paillassons trop tôt le matin pour les
replacer trop tard le soir. Quant à l’aération, il n’en faut pas
parler tant que la température ne s’adoucit pas.
Au jardin fruitier. — Fumer, si ce n’est déjà fait, l’empla­
cement réservé aux arbres et arbustes; bêcher ensuite pour
enfouir ces engrais et pour aérer le sol. Gratter les vieilles
écorces et les mousses sur les tiges et les grosses branches;
badigeonner ensuite à la bouillie bordelaise ou, à défaut,
avec un bon lait de chaux. Choisir une journée douce et
élaguer les arbres de plein vent. Couper toutes les branches
et brindilles desséchées et, en même temps, les rameaux et
gourmands qui, situés au centre de la charpente, sont sus­
ceptibles de nuire à l’aération et à l’ensoleillement des pro­
ductions fertiles. Attendre février pour tailler les arbres
formés et les vignes palissées; mais dès aujourd’hui procéder
à l’élagage de celles-ci ou à leur rajeunissement, si c’est
nécessaire.