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ce que les abeilles remplissent ces cadres de grandes cel­
lules dans lesquelles la reine vient souvent pondre fort
mal à propos des œufs de mâles. Du reste, pour le miel
en sections il présente le même inconvénient.
Lorsqu’on garnit un magasin de cire gaufrée, il est
bon que l’un des cadres au moins, de préférence celui
du centre, contienne un rayon déjà achevé, qui attire
les abeilles et les détermine plus vite à monter. Le
résultat est encore plus sûrement obtenu si on met un
peu de miel sur ce cadre vide. C’est dans ce but que
beaucoup d’apiculteurs ne font pas nettoyer leurs
rayons par les abeilles après la récolte. Ces cadres
gluants de miel, sont, en effet, immédiatement occupés.

Espacement des cadres. — J’ai dit que les cadres se
plaçaient dans la chambre à couvain de 32 à 38 mm.
de centre à centre, selon la méthode employée ou selon
la saison. A 32, les abeilles peuvent encore élever du
couvain d’ouvrières ; au-delà de 38, elles sont sujettes
à intercaler un petit rayon dans la ruelle. L’espace­
ment à 37 ou à 38 mm. ne présentant pas d’autre
inconvénient que de permettre l’élevage des mâles,
qu’on peut du reste prévenir au moyen de la cire gau­
frée, et offrant l’avantage d’un meilleur groupement
des abeilles en hiver, ainsi que d’un maniement plus
facile des cadres dans la ruche ; il a. été adopté par
beaucoup d’apiculteurs1. Dans la Suisse romande, nous
avons adopté la méthode consistant à régler la posi­
tion des cadres du corps de ruche au moyen d’équer­
res ou de dentiers fixés dans le bas des parois et
d’agrafes de tapissier plantées dans les feuillures sur

1. M. Dadant fait valoir une autre raison à l’appui : chaque
nymphe laisse dans sa cellule un cocon qui en diminue la profondeur ;
les abeilles sont donc obligées d’allonger la cellule peu à peu, et la
largeur donnée à la ruelle permet d’utiliser plus longtemps les rayons.
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