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lesquelles reposent les porte-rayons (pl. I et II). Nos
collègues de langue allemande placent leurs cadres à
35 mm. et les espacent au moyen de pointes plantées
dans les montants. En Italie, les pointes sont rempla
cées par de petites bandes de fer-blanc. Ailleurs on se
contente de régler l’écartement en haut en donnant
plus de largeur aux extrémités des porte-rayons. D’au
tres enfin, les Américains par exemple, et beaucoup
d’Anglais, le règlent à l’oèil ou au toucher. En Angle
terre, on a imaginé une grande variété de bouts métal
liques engagés dans les porte-rayons et maintenant
les distances. M. Cowan, une grande autorité, place
ces cadres à 33 mm. dans la bonne saison et les écarte
à 40 et même plus pour l’hivernage. Sans contester
l’excellence du procédé en théorie, je ne suis pas
encore prêt à renoncer à nos agrafes et dentiers, qui
offrent une grande commodité et présentent, en outre,
un avantage réel dans le transport des ruches. Je
les recommande surtout aux commençants ; il leur
sera toujours facile de les enlever.
Dans les magasins à miel, l’espacement peut être un
peu plus grand ; M. Dadant a adopté 42 mm. pour les
rayons à extraire.
Réunion des ruchées qui ne se sont pas développées.
Si, dans le cours des trois ou quatre semaines qui
précèdent l’époque habituelle de la grande floraison,
on constate que la faiblesse d’une colonie tient au
défaut de fécondité de la reine, il ne faut pas hésiter à
sacrifier cette reine et à réunir ses abeilles et son cou
vain à une autre ruchée. Une colonie faible aux appro
ches de la récolte est une noïi-valeur : elle consomme,
demande des soins et ne peut rien produire par elle-
même, tandis que sa population fournira à une voisine
un bon appoint de butineuses qui rendront des services.