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78 AVRIL
les dents sont encochées dans leur épaisseur, de façon
à emboîter le fil lorsqu’on fait courir la roulette le
long de celui-ci. On chauffe l’oucil à la flamme d’une
petite lampe à alcool ; la chaleur du métal fait légère
ment fondre la cire, qui recouvre le fil derrière le pas
sage de la roulette (fig. 31).
La feuille adhère suffisamment aux fils pour être
maintenue en place, et les abeilles se chargent de l’at
tacher au cadre en haut et sur les côtés.
Nous devons mentionner aussi l’insertion des fils de
fer par l’électricité, méthode toute nouvelle, qui sera
développée dans la nouvelle édition de l’Abeille el la
Ruche. C’est une solution industrielle pour grands
ruchers.
Il n’est pas nécessaire de tendre de fils les cadres
de petites dimensions en hauteur. Pour la pose des
feuilles on se sert de la planchette décrite pïus haut et
l’on verse de la cire bien chaude le long de la ligne de
contact de la feuille et de la face intérieure du porte-
rayon (traverse supérieure). La feuille reste libre des
trois autres côtés. On peut aussi fixer la feuille sous
le porte-rayon en la pliant à angle droit sur une largeur
de quelques millimètres et en pressant la partie pliée
contre Je bois avec une lame de canif ; la partie à faire
adhérer peut être divisée en plusieurs sections qu’on
plie et presse alternativement d’un côté et de l’autre.
Si l’on opère par une température basse, il faut chauf
fer légèrement la cire. La cire peut être pressée au
moyen d’une roulette (voir Mai, Miel en sections). Un
autre procédé consiste à partager le porte-rayon dans
sa longueur par un trait de scie et à engager la feuille
dans la fente.
Il s’est fabriqué aux Etats-Unis des feuilles gaufrées
dans lesquelles le fond des cellules est plat au lieu
d’être à trois facettes et qui sont déjà garnies de fils.