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AVRIL 73
tement à se faire une belle provision de rayons (voir
Déplacement des rayons).
Il est important de ne laisser que peu de cellules à
mâles à la disposition de la reine : 200 à 300 suffisent
(un demi-décimètre carré de rayon contient, en com
prenant les deux faces, 265 cellules à mâles, ou 425 cel
lules ouvrières), et il faut même, autant que possible,
que le rayon qui les contient soit l’un des plus éloignés
du centre du nid à couvain. Supprimer entièrement les
cellules à mâles serait une erreur, comme cela a déjà
été expliqué. Si donc la ruche ne possède pas de ces
grandes cellules au printemps, il faudra dans le cours
d’hvril, ou bien lui en fournir, ou lui permettre d’en
construire quelques-unes (voir Cire gaufrée).
Le déplacement et l'addition de rayons dans une
ruche doivent être faits méthodiquement et prudem
ment, surtout au printemps lorsqu’il fait froid et que
les populations sont encore faibles. Le couvain doit
toujours être couvé, c'est-à-dire couvert d’abeilles ; les
rayons qui le portent doivent donc rester groupés
ensemble et il ne faut rien intercaler entre eux tant que
la température n’est pas élevée et que la colonie n’est
pas très populeuse. Les rayons à ajouter se placent
à l’une des extrémités du nid.
Le déplacement des rayons à couvain, pour les
échanger les uns après les autres, opération permettant
d’exclure graduellement du nid les rayons défectueux
en les rapprochant petit à petit des extrémités jusqu’à
ce qu’ils ne contiennent plus de couvain, ne doit être
pratiqué que lorsque la population est déjà forte et la
température réchauffée. De bons apiculteurs ont
recours à ces déplacements pour activer la ponte ;
ils intercalent au centre l’un des rayons de couvain
des extrémités et en désoperculent les cellules à miel.