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76 AVRIL
obtenir, avec de petites machines spéciales, des feuilles
d’une minceur telle que la cloison mitoyenne des rayons
achevés par les abeilles ne dépasse pas sensiblement
en épaisseur celle des rayons naturels. Ces feuilles
pèsent de 410 à 430 gr. par 100 décim. carrés.
Pose des feuilles gaufrées. — Il existe un grand, nom
bre de procédés pour fixer la cire gaufrée dans les
cadres, mais pour éviter au commençant l’embarras
du choix, je ne décrirai en détail que celui auquel je
donne actuellement la préférence.
Un rayon étant destiné à servir dix, quinze ans et
plus et devant pouvoir être à volonté manié, transpor
té ou passé à l’extracteur, on ne saurait prendre trop
de soin pour qu’il soit solidement fixé dans son cadre et
ne risque pas de se rompre, quelle què soit la position
dans laquelle on le tient ou le place. D’autre part, la
cire gaufrée est sujette à se dilater sous l’influence de
la chaleur de la ruche, à s’étirer ou à s’allonger sous
le poids des abeilles ou du miel lorsque les cadres ont
une certaine hauteur1. On a donc jugé avantageux de
soutenir les feuilles gaufrées au moyen de fils de fer
tendus dans l’intérieur des cadres et noyés dans la
cire.
On perce dans les deux traverses du cadre, bien au
centre de leur largeur, des trous espacés de 10 à 11cm.,
dans lesquels on fait passer, en le faisant tendre, du
fil de fer étamé (P. P.) n° 80 de la filière anglaise. Les
trous des extrémités de doivent pas être à plus de
2 cm. des montants. Les deux bouts de fil sont entor
tillés autour de pointes plantées dans la traverse et
enfoncées ensuite en-dessous du niveau du bois. D’un
1. Toutes les cires ne sont pas également bonnes, elles varient
selon leur provenance ; quelquefois leur défaut de cohésion est dû
aussi à une mauvaise méthode d’épuration.