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66 AVRIL
souvent et le rucher peut être situé à une certaine
distance. L’important c’est que les abeilles reçoivent
de temps en temps une nouvelle distribution s’il n’y
a pas d’apport du dehors, et soient toujours dans
l’abondance. Il fa«t donc faire de courtes inspections
de temps à autre ; par une bonne température, elles
sont loin d’être nuisibles et ce n’est que lorsque la
grande récolte a commencé qu’il devient préférable de
les éviter le plus possible.
Les petites miellées qui se présentent avant la
récolte proprement dite sont d’un grand secours, en
ce qu’elles stimulent la ponte bien mieux que les
procédés artificiels ; mais les apports qui en provien
nent sont souvent insignifiants ou insuffisants pour
l’entretien de la colonie, aussi l’apiculteur qui peut
faire la dépense d’une balance sur laquelle il établit
une ruche ne doit pas hésiter à recourir à ce mode
d’observation aussi intéressant qu’utile pour suivre
la marche d’un rucher (fig. 13).
Aux approches de la grande floraison, lorsque le
mauvais temps se prolonge pendant plusieurs jours,
celui qui ne déploie pas une grande vigilance risque
fort d’échouer au port, car la consommation journa
lière est devenue très considérable. Nous avons vu des
ruches perdre 500 gr. de leur poids en 24 heures.
A ce moment, les magasins à miel sont souvent placés
(voir Mai) et il ne convient plus de donner un sirop
qui risquerait d’être transporté dans ces magasins.
Aussi je recommande de garder en réserve pour cette
époque critique quelques rayons contenant du miel de
l’année précédente ; à défaut de rayons, il faut néces
sairement donner du miel extrait. On peut aussi quel
quefois prélever des rayons de miel dans les ruches
abondamment pourvues pour les donner à celles qui
sont à court.