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AVRIL 61
vides qui peuvent se produire dans le rucher. (Voir
Mai, Essaims naturels et Essaimage artificiel).
3° Que pendant la plus grande partie de l’année une
famille d’abeilles vit uniquement sur des provisions
amassées antérieurement ou fournies par son proprié
taire, tandis que l’espace de temps pendant lequel elle
récolte plus que pour sa consommation journalière est
généralement fort court.
4° Que l’élevage du couvain coûtant beaucoup de
miel, les abeilles nées en très grand nombre, ou trop
tôt avant la récolte ou après, sont pour l’apiculteur
une perte sans compensation.
5° Enfin que l’homme peut, dans une grande
mesure, augmenter ou restreindre la production du
couvain dans une famille d’abeilles.
L’apiculteur doit donc avant tout connaître l’époque
de la principale floraison dans sa contrée et conduire
ses ruchées en conséquence, afin d’être prêt juste au
bon moment. Cette époque varie dans chaque pays
selon le climat, le sol et les cultures. Elle peut se
présenter plus ou moins tôt dans la saison et sa durée
peut varier beaucoup aussi. Elle est généralement pré
cédée ou suivie de miellées de moindre importance,
fournissant cependant dans certaines années un ap
point qui n’est pas à dédaigner. Ici, telles fleurs cons
tituent la principale miellée, tandis qu’ailleurs elles ne
donnent qu’un produit insignifiant, soit parce qu’elles
s’y trouvent en moins grande abondance, soit parce
que les influences atmosphériques sont autres1. C’est
à l’apiculteur à étudier son terrain.
Dans les régions où la principale floraison a lieu
tard, tout en ayant été précédée de miellées secon
1. Ce fait est frappant pour l’épine blanche, les arbres fruitiers,
le robinier-acacia, le tilleul, le trèfle blanc, etc.