Page 152 - Terre Moderne
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Lorsque  la  fermentation  est  bien  établie  dans  le
                      pied  de  cuve  initial,  le  mouillage  des  lits  successifs
                      s'effectue  plus  facilement  et  on  peut  procéder  à  un
                      nouveau chargement tous les quatre ou cinq jours.
                           Le contrôle et  la  marche de  la  fermentation  s 'effec-
                      tuent d'après la température qu'on relève au moyen d'un
                      thermomètre pieu logé dans une gouttière pratiquée dans
                      une monture à extrémité effilée.
                           La  température  doit  atteindre  environ  65 / 70°  dans
                      la  première  phase  de  l'opération,  et  rester  ensuite  aux
                      environs de  50°.
                           Il  convient  de  laisser  la  fermentation  se  poursuivre
                      deux  à  trois  mois.  La  masse  se  tasse  et  la  hauteur  est
                      réduite  de  moitié.  Il faut  compter  pour  une  surface  de
                      25  m2 un chargement de 5 tonnes de paille.
                          Par  ce  procédé  on  arrive  à  obtenir  de  2,5  tonnes  à
                      2,6 tonnes de fumier par tonne de paille.





                      L'enfouissement  direct  des  pailles.


                          Que faut-il  en penser?
                          Bien  que  permettant  une  grande  simplification  par
                      rapport  à  la  préparation  du  fumier  artificiel,  cette  pra-
                      tique en est encore au stade de l'expérimentation.
                          Les pailles laissées sur le terrain par la moissonneuse-
                      batteuse  sont  hachées  en  brins  courts  à  l'aide  d'une
                      machine.
                          Avant  l'enfouissement  par  un  labour  il  est  indis-
                      pensable  d'épandre  sur  le  terrain  une  dizaine  de  kilos
                     d'un  engrais  azoté  par  tonne  de  paille  afin  d'éviter  un
                     effet  dépressif sur  la  végétation  suivante,  mais  de  toute
                     façon  la  désagrégation  complète  de  la  paille  en  humus
                     n'est obtenue qu'au bout de  quelques années.

                          Il  semble  aussi  que  le  rendement  en  humus  soit
                     moins  bon.  Il serait souhaitable que l'on puisse parvenir
                     à  provoquer  une  désagrégation  rapide  de  la  paille  sur
                     place.  Ce serait la solution idéale. Pour l'instant, il paraît
                     préférable de  s'en tenir à la précédente méthode c'est-à-
                     dire à la transformation préalable de la paille en fumier.

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