Page 148 - Terre Moderne
P. 148

bienne  utile  n'ayant  plus  ni  support  ni  nourriture  tend
                      à  ralentir  au  détriment  d'une  bonne  alimentation  de  la
                      plante puisque cette vie  microbienne préside à certaines
                      transformations chimiques des principes minéraux, trans-
                      formations  essentielles  pour la  nutrition végétale.
                           Tout  ceci  se  traduit  par  des  rendements  qui,  sans
                      être  franchement  mauvais,  n'atteignent  pas  le  niveau
                      correspondant  à  la  capacité  de  production  du  sol  et  à
                      l'importance des  frais  engagés.
                           Il  convient  donc  d'entretenir  dans  le  sol  un  taux
                      suffisamment  important  d'humus  par  des  apports  de
                      matières  organiques  susceptibles  d'engendrer  cette  pré-
                      cieuse  substance.


       SUR  QUELLES  BASES  POURREZ-VOUS  FIXER  LES  QUANTITÉS  DE  FUMIER
                      SUSCEPTIBLES  D'ASSURER  L'ENTRETIEN  DES  RÉSERVES  DE
                      VOS  TERRES  EN  HUMUS ?

                           Il  est  compréhensible  que  pour  connaître  quelle
                      quantité  d'humus  il  faut  incorporer  au  sol,  il  suffira  de
                      connaître  l'importance  de  la  dépense  correspondant  au
                      phénomène  de  sa  décomposition.  Un  tel  calcul  est
                      possible,  il  est  d'ailleurs  grossièrement approximatif.
                           A  titre  indicatif,  notons  que  l'apport  de  30.000  à
                      40.000 kilos de fumier à l'hectare répété tous les trois ans
                      représente une fumure organique moyenne.
                           En  d'autres  termes  :  pour  réaliser  cette  fumure
                      moyenne il  faut  une tête de  gros bétail pesant au moins
                      500  kilos  par  hectare  labouré.
         •                 Bien  entendu  il  ne  faut  pas  perdre  de  vue  que  la
                      solution de la fumure  ne consiste pas  à enclore  des  prés
                      pour y faire  séjourner des  animaux.  La fumure résultant
                      du  pâturage  ainsi  pratiqué  entretient  dans  une  certaine
                      mesure la fertilité  de l'herbage, mais  est sans  effet  sur le
                      labour.
                           Ce  qui  compte  pour  le  résultat,  ce  n'est  pas  le
                      nombre total des  animaux chargeant la  ferme,  mais  ceux
                      de  ces  animaux  qui  sont  effectivement  stabulés,  c'est-à-
                      dire  de  qui  litières  et déjections  sont  recueillies.
                           Dans  le  cas  d'un  régime  mixte  de  pâturage  et
                      d'étable  il  y  a  lieu  de  déduire  les  quantités  de  fumier
                      non  produites  sur le  nombre  de  mois  correspondant  au
                      séjour  à  l'herbage.

                                            145
   143   144   145   146   147   148   149   150   151   152   153