Page 151 - Terre Moderne
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Dans  le  fumier  naturel,  l'ensemencement  provient  des
                     excréments  chargés  de  microbes  qui  pullulent  dans  le  tube
                     digestif  des  animaux.  Pour  préparer  du  fumier  artificiel
                     le levain est constitué par « un pied de cuve » pris dans le tas
                     de fumier naturel.
                          Selon  M.  DEMOLON  et  M.  LAFITTE,  voici  les  indi-
                     cations  à  suivre  pour la  mise  en  route,  la  conduite et le
                     contrôle  de  l'opération.

                          On commence par faire  un lit de  paille de  80 centi-
                     mètre  de  hauteur.

                          Pour  en  assurer  le  mouillage,  on  effectue  au  moins
                     trois  arrosages  successifs  :  matin,  soir  et  le  lendemain
                     matin,  sur  la  base  de  2.400  litres  par  tonne  de  paille,
                     soit 800 litres dans chaque arrosage partiel.
                          On apporte alors  en surface un peu  de  fumier  frais
                     à la dose de  I  à 2  kilos par mètre carré.
                          Puis  on  ajoute  par  tonne  de  paille  les  matières
                     minérales suivantes :
                     I 8 kilos  d'un mélange  de  :
                          sulfate d'ammoniaque ........... .      40  kilos
                          phosphate d'ammoniaque ........ .  30
                          sulfate de potasse ............... .
                     ou  bien  :
                     25  kilos d'un mélange de:

                          sulfate d'ammoniaque . . . . . . . . . . . .  30
                          superphosphate  .................  100
                          sulfate de potasse . . . . . . . . . . . . . . . .   20

                     On arrose  légèrement.

                          Au  bout  d'un  ou  deux  jours,  on  constate  l'appa-
                     rition  de  zones  où  la  température  s'élève,  lorsqu'elle
                     atteint 50  à 60° dans  toute la  masse; ce  qui peut néces-
                     siter cinq à six jours, on effectue un nouveau chargement
                     de  paille  et  on  renouvelle  la  même  série  d'opérations,  à
                     l'exception  d'addition  de  fumier  frais.
                          Lorsqu'on  n'a  pas  la  possibilité  de  faire  effectuer
                     par  un  animal  le  tassement  de  la  matière  humide,  il  se
                     trouve  assuré  d'une  façon  suffisante  par  le  piétinement
                     de  l'ouvrier  chargé  de  l'arrosage.


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